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Soul T, le son de la liberté

La musique de Soul T est de l’amour à l’état pur, lentement distillé morceau après morceau. Avec son nouvel EP, Jeremiah (Born to Be Free), l’artiste revient à ses racines musicales, et célèbre le Slow Jams de ses débuts et ses origines africaines.

Immergé dans la musique dès son plus jeune âge, entre la Soul américaine et la Rumba congolaise, c’est au Burundi dans la maison de Dieu, que Soul T expérimente le chant. Au travers du Gospel, il trouve progressivement sa voix et devient Soul T Jah durant ses années d’études à Bruxelles. En 2010, avec un diplôme en communication événementielle en poche et « jah » retiré de son nom de scène, il décide de poursuivre cette voie musicale plus sérieusement. Constamment à la recherche d’un nouvel horizon sonore, après la sortie de son premier EP en 2013, il rejoint plusieurs autres projets dont M.A.F. Orquesta, puis Karavan en 2014 et Nu Jazz Project l’année dernière. La pratique du chant l’amène tout naturellement à la composition de petites mélodies et à l’écriture de courts poèmes et chansons, caractéristiques de son approche musicale.

Votre second EP vient de sortir, pourriez-vous nous en dire un mot ?

Mon second EP, intitulé Jeremiah (Born to Be Free) est un hommage à ce qui m’a inspiré il y a huit ou neuf ans. Les sons qui le composent sont influencés par le Rn’B des années 90 à 2000. J’ai développé ce projet avec le très talentueux musicien Maurice Poto et nous avons enregistré cet EP au studio Rismo Prod. Le premier single sorti, « Be Your Man », est accompagné d’un clip vidéo. C’est un morceau coloré et moderne qui communique de l’amour. J’ai également été extrêmement chanceux de collaborer avec deux fantastiques chanteuses : Amanda Malela et Grâce Bomboko

Comment vous définissez-vous aujourd’hui ?

Je suis à la recherche d’une unité que ce soit en termes de sons à créer, de messages à communiquer ou d’image à incarner. Je pense que vous ne pouvez pas entreprendre cette exploration sans avoir d’abord confiance en vous, en votre jugement, en vos compétences. J’ai maintenant acquis tout cela et je me sens prêt à explorer et à trouver ce que je recherche.

Lorsque vous débutez dans la chanson, vous avez peur de vous exprimer librement. Vous vous dites que vous devez incarner une personnalité et une image attendues par le public. Lorsque vous vous appelez Soul T, vous êtes censé créer uniquement de la musique « Soul ». Mais il arrive un moment où vous avez acquis assez de confiance en vous pour faire quelque chose de différent (qu’il s’agisse de Country, de Rock ou tout autre chose) et vous savez que cela reste vous et votre univers, Soul T. Vous vous accordez le droit de tirer parti de tous les univers musicaux qui vous inspirent, afin de créer quelque chose de personnel.

Qui vous inspire le plus et pourquoi ?

Je suis inspiré par Anthony Joseph, Harold Green et Blitz the Ambassador pour leurs paroles qui résonnent en moi. Je m’identifie à leur approche, à leur engagement et à leur style scénique. Je suis également inspiré par Gregory Porter et Gill Scott parce que je vois des images quand je les écoute. Leur musique est picturale et j’adore ça. Et bien sûr, je suis très influencé par les Grands qui m’ont accompagné dans mon éducation : Prince, Al Green, Otis Redding, mais aussi Franco – un grand chanteur congolais.

 

Que pensez-vous de la musique que nous entendons à la radio aujourd’hui ?

Je n’écoute pas la radio volontairement, seulement lorsque je suis chez des amis ou si une voiture passe en rue toutes vitres ouvertes. Je ne veux pas juger, mais pour moi, une grande partie de cette musique est produite pour être éphémère, être le succès du mois et rapidement oubliée, remplacée par de nouveaux tubes. Les sons sont réchauffés et il y a beaucoup de gimmicks. À long terme, je ne pense pas que ce soit ce que le public recherche. Ces morceaux ne marqueront pas l’histoire de la musique. Pourtant, en cherchant un peu, vous trouverez beaucoup de talents. YouTube est une excellente plate-forme pour les trouver. Au final, il y en a pour tous les goûts.

Votre nom de scène étant Soul T, quel est votre rapport à la Soul Music ?

Pour moi, le terme Soul Music n’est pas lié à un seul style musical. C’est un état d’esprit. Dans le Reggae, il y a de la Soul. Dans certains morceaux des Beatles, il y a de la Soul. J’ai choisi comme nom de scène Soul T pour partager un message de vécu personnel, d’authenticité, qui vient du cœur.

Que représente pour vous l’engagement citoyen ? Et quelles causes vous sont chères ?

L’engagement citoyen est nécessaire. Nous devons regarder autour de nous, sortir de nous-mêmes et nous impliquer dans notre monde. Pour moi, c’est un must. Bien sûr, tout le monde a une cause qui lui est chère. Personnellement, c’est la représentation de l’Afrique dans le monde. Cela me dérange de voir comment l’image de ce continent est encore dépeinte par de terribles clichés. Une autre cause qui me préoccupe : le manque de message et de contenu dans la musique. Je ne dis pas que je fais mieux que d’autres, mais j’ai envie d’apporter quelque chose de positif et d’encourager les gens à travers mes textes. Dans mon écriture, il y a des références à tout cela, sans qu’elles soient hyper frontales. Les questions de respect, d’humanité et d’amour des autres sont présentes.

Quelles sont vos projets à venir ?

Mon deuxième EP vient de sortir, mais plusieurs autres projets sont en train d’être finalisés. Garder un œil sur ma page, ainsi que sur celles de M.A.F. Orquesta et de Nu Jazz Project.

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PhotosVaya Sigmas

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