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Maria Baoli, la poésie de la transition

Intriguée par l’atmosphère très animée du quartier africain de Matonge à Bruxelles, la photographe Maria Baoli a découvert la Maison Africaine et a choisi d’explorer ses espaces intimes et ses moments de tous les jours, documentant ce lieu de transition, où les étudiants étrangers sont confrontés inévitablement aux problèmes de migration et d’adaptation culturelle, ne serait-ce que pour un temps.

La photographe Maria Baoli est une observatrice-née. Avec patience et sans préjugés, elle s’immerge dans les lieux qu’elle juge utile de documenter et photographie les moments de vie qui s’y déroulent. Elle est également chercheuse, curieuse de confronter sa perception et son histoire avec les réalités et les points de vue des autres. Avec des racines espagnoles et des influences culturelles franco-belges, la question de la migration résonne profondément en elle et est devenue un thème sous-jacent récurrent dans son travail.

Intriguée par l’atmosphère du quartier animé de Matonge à Bruxelles, elle s’est documentée sur son histoire et a découvert qu’il est devenu un lieu phare pour les personnes d’origine congolaise au milieu du siècle dernier avec l’ouverture de la Maison Africaine, conçue à l’origine pour accueillir les Congolais étudiant à Bruxelles et maintenant ouverte au monde entier. Son projet était né.

« Chez Moi loin de chez Moi » c’est l’histoire de la Maison Africaine à travers la juxtaposition de portraits, photos d’archives, collages et natures mortes. Ces images témoignent du quotidien de ses habitants, mais aussi du vécu dans les espaces privés et communs. » – Maria Baoli

« Je voulais explorer les peurs et les espoirs des étudiants et fournir une compréhension plus approfondie de leur passage par ce lieu de transition : transition physique, où l’étudiant se déplace et métamorphose, un « je » différent à son retour dans son pays d’origine et espace en constant changement, qui a vu passer des générations d’Africains. » – Maria Baoli

Quelles causes vous sont chères ?

L’éducation et les soins de santé pour tous ! Ce sont les fondements de notre développement humain et devraient être nos priorités.

Qui vous inspire le plus et pourquoi ?

Mon homme et d’autres personnes qui me sont chères. La nature aussi ! Je suis très admirative de son infinie beauté. Les films m’inspirent également, surtout ceux du réalisateur mexicain Alejandro González Iñárritu. Plus près de ma discipline, l’exposition « Le jardin du diable» de Nan Goldin au Palacio de Velázquez à Madrid en 2002 a eu un impact énorme sur moi.

Quels sont vos projets à venir ?

Je travaille actuellement sur une petite série de photos reliant l’humain et la nature. J’y intègre différentes techniques de photographie et collabore avec une graphiste. Nous espérons finir ce projet au cours de l’été. Parallèlement, j’ai l’honneur de faire partie de la deuxième exposition du Musée de la photographie de Bruxelles à Recyclart. Une excellente occasion de découvrir de nombreux talents que notre petit pays a forgés !

Découvrez la série de photos « Chez Moi loin de Moi » de Maria Baoli dans la section « carte blanche ».

maria baoli website
instagram.com/mariabaoli

Photos – Vaya Sigmas

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